Anne Bonvin Bonfanti

Historiquement considéré comme un espace masculin, dont les femmes étaient exclues, il a été pensé par et pour les hommes. Les femmes y occupent une place
limitée, s’y sentent peu légitimes notamment à certains horaires et ont été effacées de l’histoire comme le montre les noms de rues dont seuls 7% sont féminins dans le canton de Genève.

Aujourd’hui encore, femmes et hommes n’en ont pas le même usage et cela s’observe dès le plus jeune âge, dans les cours de récréation par exemple. Ces violences symboliques, mais parfois aussi physiques, ont un impact fort sur la vie des femmes et leur citoyenneté: charge mentale, stratégies d’évitement, participation réduite à la vie locale entre autres.

Agir sur l’espace public et son aménagement est une manières de contribuer à rendre une ville plus inclusive et accueillante pour tous et toutes. C’est pourquoi je
me questionne sur la présence d’au moins 5 statues de femmes nues dans la commune alors que je n’ai encore croisé aucune statue d’homme nu. Je souhaiterais
donc savoir quel message la commune souhaite transmettre à travers ces oeuvres et à quoi est dû ce traitement semble-t-il assez inégalitaire entre les représentations des genres en version dénudée dans l’espace public lancéen.

Anne Bonvin Bonfanti
Les Vert.e.s