• Nous avons voté le budget 2024, adopté à l’unanimité pour la première fois. Anne Bonvin Bonfanti a notamment salué des nouvelles prestations pleines de sens, dont un soutien aux familles lors de la rentrée scolaire et une récompense des ménages qui réduisent gaspillage énergétique et des personnes qui optent pour des modes de transports sains et non polluants. Ce budget fait la part belle à des mesures innovantes comme la création d’un poste de comportementaliste ou des cours pour les personnes ayant la phobie de l’eau, ainsi que des projets culturels inédits.Dans le cadre du processus budgétaire, les Vert-e-s ont souhaité augmenter le montant alloué au sport, notamment le sport féminin. Nous avons aussi proposé d’augmenter la surface de voilage proche des pataugeoires et d’ouvrir ces dernières plus tôt dans l’année. Bien sûr, notre groupe aurait souhaité que la réponse à l’urgence climatique soit plus forte et plus rapide mais nous sommes aussi conscients que cette mise en oeuvre demande des ressources et du temps. Nous resterons attentifs à ce que ces mesures augmentent ces prochaines années.
  • Nous avons proposé et fait adopter, de concert avec nos allié.e.s socialistes, la motion « Pour le développement des installations photovoltaïques du patrimoine bâti de la Ville de Lancy ». Vincent Mayer a pris la parole pour souligner l’importance du développement des énergies renouvelables pour contribuer à la réalisation des engagements pris par la Confédération dans le cadre des Accords de Paris, et plus précisément l’important potentiel représenté par l’énergie solaire. Dans ce but, nous avons souhaité encourager la Commune à développer au maximum ce potentiel sur l’ensemble de son patrimoine immobilier, en bénéficiant ainsi des programmes d’encouragement actuellement en cours.
  • Nous avons une fois de plus défendu l’importance de la végétation dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mathieu Petite a pris la parole à deux reprises pour apporter son soutien à la plantation d’arbres dans le préau de l’école du Petit-Lancy, et pour conditionner le soutien de notre groupe pour le projet d’aménagement au Chemin Daniel-Ihly à la suppression de deux places de parking qui auraient dû mener à la coupe d’un arbre.
  • Enfin, nous nous sommes opposés, seuls contre tous les autres groupes, à la proposition du Conseil administratif de maintenir l’ouverture hivernale pour les prochaines années de la piscine de Marignac, en chauffant les bassins jusqu’à une température de 26 degrés. Thomas Vogel a pris la parole pour le vibrant plaidoyer suivant :

Prise de parole de Thomas Vogel

« Madame la Présidente, Mes chers collègues,

Il est temps, je crois, d’ouvrir les yeux. Sur tous les continents, les signaux d’alerte s’allument. Partout, le monde est frappé par des catastrophes naturelles et des crises sanitaires. Nous sommes informés – si ce n’est touchés – par ces évènements. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !

Prenons garde que notre siècle ne devienne pas, pour les générations futures, celui d’un crime de l’Humanité contre la Vie. Notre responsabilité collective est engagée. Le changement climatique est encore réversible. Lourde serait aujourd’hui la responsabilité de ceux qui refuseraient de le combattre.

J’emprunte ces mots, prononcés il y a plus de vingt ans, à Jacques Chirac !

Car oui, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

Jusqu’ici tout va bien me diront certains. C’est vrai, nous ne subissons pas encore toutes les conséquences du réchauffement climatique et finalement toutes ne sont pas négatives. Pourtant qui dans cette salle peut encore ignorer les évidences ? Les canicules, les sécheresses, les inondations, les pertes agricoles ont d’ores et déjà des conséquences sur la vie, la santé et l’économie jusque dans nos contrées.

Je suis bien conscient que notre Conseil n’a pas le pouvoir de renverser les tendances lourdes du changement climatique.

Je suis bien conscient que nous ne (re-)votons pas ce soir sur l’ouverture hivernale de notre piscine municipale. Toutefois, notre vote ce soir engage possiblement la Ville de Lancy sur les 30 prochaines années. Il sera dès lors très difficile de revenir en arrière et peut-être trop tard pour corriger une erreur de jugement.

Les rapports du GIEC, les publications scientifiques sont extrêmement clairs : nous n’avons pas plus d’une décennie pour infléchir la croissance de nos émissions carbone. Avec la décision qui nous est soumise, le bassin extérieur de la piscine de Marignac continuera de contribuer à l’émission de CO2 pour la décennie à venir et sans doute au-delà.

Dans le contexte actuel,

  • souhaitons-nous vraiment encourager voire développer des habitudes non-durables ?
  • pensons-nous réellement qu’il est nécessaire de chauffer de façon continue plus de 20’000 litres d’eau à 26 degrés dans un bassin à l’air libre ?
  • suis-je le seul à être persuadé que sous nos latitudes les bassins à ciel ouvert, tel que le nôtre, ne sont pas adéquats pour des activités aquatiques en saison hivernale ?
  • suis-je le seul à penser que l’énergie qui sera dépensée pendant les mois d’hiver pourrait certainement servir à d’autres fins, peut-être même répondre à des besoins plus essentiels de nos concitoyens ?

Jusqu’ici tout va bien me diront certains. C’est vrai, nous ne subissons pas encore toutes les conséquences du réchauffement climatique.

Pour mes collègues qui, comme moi, ont écouté attentivement la parabole du Colibri, prononcée dans cette même salle, l’occasion vous est donnée ce soir de faire votre part.

Portez votre goutte d’eau, faites battre vos ailes et luttons ensemble contre l’incendie ! »